Cette sous-commission s’était initialement assigné deux objectifs :
- l’inscription à l’agenda des autorités politiques responsables, de la question de la ratification de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille
- et l’association aux programmes menés par l’UNESCO concernant les villes, et en particulier, la Coalition européenne des villes contre le racisme.
Elle aura dans ce cadre organisé en décembre 2009, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des migrants, une journée d’étude sur le thème : « 20 ans après son adoption, vers une ratification de la Convention des Nations unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille ? ».
Malheureusement, en raison de la vacance prolongée de sa présidence, cette sous-commission ne s’est de nouveau réunie qu’à partir de mars 2017 mais se montrant très active depuis.
Fondamentalement, elle s’est attachée à favoriser une réflexion visant à repenser les politiques préventives à destination de la jeunesse, dans le cadre d’une éducation à la citoyenneté responsable. Le souhait étant d’agir à cette fin sur le développement de la pensée critique, de la curiosité, de l’interrogation, soit la promotion de l’éducation entendue aussi comme outil de prévention de l’extrémisme violent qui affecte malheureusement nos sociétés.
C’est dans ce cadre qu’a dès lors été lancé un cycle de 3 Forums consacrés à la question de la prévention de l’extrémisme violent, sous l’intitulé général « Identités, cultures et violences », trois notions faisant couramment l’objet d’amalgames, de nombreuses idées toutes faites, de relations de cause à effet semblant évidentes alors qu’elles ne le sont pas.
Un débat ouvert a donc semblé utile à ce propos, mené avec des responsables politiques, des représentants institutionnels et des acteurs travaillant « sur le terrain » avec des jeunes. Car, malgré l’ampleur des moyens dévolus et des politiques menées dans le domaine de la cohésion sociale, dans l’éducation, si de réels succès peuvent être salués, demeure un sentiment d’échec, de rejet, d’exclusion sociale qui semble n’avoir pas été suffisamment rencontré et qui ne peut s’exprimer que dans le cadre d’un dialogue restauré.
Le premier Forum qui se situait dans la foulée des attentats qui avaient frappé Paris et Bruxelles au nom de l’extrémisme religieux, s’est tenu à Eupen, en novembre 2018, au Parlement de la Communauté germanophone de Belgique. S’il connut une belle réussite, les constats dressés ne purent qu’enjoindre à poursuivre le dialogue. Ce qui ne put toutefois être réalisé qu’en 2022, au sein du Parlement wallon, à Namur, en raison de la crise sanitaire qui, elle-même, avait vu émerger dans la population des sentiments en sens divers (refus de la vaccination, même du personnel soignant, thèses complotistes, remise en cause des mesures autoritaires prises par le Gouvernement, discrédit jeté sur la « science » et les experts, …). La 3ème et dernière édition du Forum programmée en mai 2023, au Parlement bruxellois, s’est penchée sur l’émergence récente d’une sorte d’éco-radicalité, voire même d’un « écoterrorisme ».
Toujours dans la même perspective, la sous-commission a contribué à l’organisation d’un « networking event » lors du Congrès mondial sur les défis auxquels doit faire face la justice juvénile, dont le désengagement de l’extrémisme violent, s’étant tenu à Paris, au Siège de l’UNESCO, en mai 2018.
Contact : Pierre Smet : pierresmet@skynet.be