Sciences Exactes et Naturelles

La Belgique rejoint le Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO

Publié le 08/07/2024

L’UNESCO a récemment étendu son Réseau mondial des réserves de biosphère en ajoutant 11 nouveaux sites dans 11 pays, dont la Belgique et la Gambie désignés pour la première fois. Les autres nouvelles réserves sont situées en Colombie, en Espagne, en Italie, en Mongolie, aux Pays-Bas, aux Philippines, en République de Corée, en République dominicaine et en Slovénie. Ces nouvelles additions, couvrant une superficie totale de 37 400 km² – comparable à la taille des Pays-Bas – portent le réseau à 759 sites, répartis dans 136 pays.

Kempen-Broek, une réserve transfrontalière entre la Belgique et les Pays-Bas

Première réserve de biosphère désignée par l’UNESCO en Belgique, Kempen-Broek s’étend sur 264 km² et abrite environ 75 000 habitants. Cette région pittoresque, à cheval entre la Belgique et les Pays-Bas, offre un paysage diversifié mêlant curiosités naturelles et traces de l’Histoire humaine. Le site abrite une biodiversité remarquable et est réputé pour être l’un des principaux habitats des libellules dans les deux pays.

Bien que les vastes zones humides aient été largement transformées en terres agricoles au XIXe siècle, des vestiges subsistent sous forme d’étangs, de marais et de forêts de tourbières. Les vallées accueillent des prairies et des champs, tandis que les zones plus élevées sont principalement consacrées à l’agriculture. Au nord, de vastes étendues de landes et de dunes abritent des sites préhistoriques. L’économie de la réserve repose principalement sur le tourisme et l’agriculture, tirant parti de son patrimoine naturel et culturel unique.

Réserves de biosphère : sanctuaires de la biodiversité

Les réserves de biosphère, élément essentiel du mandat de l’UNESCO, encouragent des solutions locales innovantes pour le développement durable, la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Elles apportent un soutien aux communautés locales et autochtones à travers des pratiques respectueuses de l’environnement telles que l’agroécologie, la gestion de l’eau et la génération de revenus durables.

Ces réserves s’alignent sur les objectifs du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, adopté en décembre 2022, visant à protéger 30% des surfaces terrestres et marines et à restaurer 30% des écosystèmes dégradés d’ici 2030.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, souligne : « Ces nouvelles désignations arrivent à un moment crucial pour l’humanité qui se trouve confrontée à une crise mondiale de la biodiversité et au dérèglement climatique. À l’heure où la communauté internationale est appelée à accroître le nombre de zones protégées, ces nouvelles réserves de biosphère jouent un rôle essentiel pour la préservation à long terme de la biodiversité, l’amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones, et l’essor de la recherche scientifique. »

Ces désignations récentes ont été décidées lors de la 36e session du Conseil international de coordination, l’organe directeur du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère, composé de 34 représentants des États membres.

Kempen-Broek Transboundary Biosphere Reserve (Belgium, Kingdom of the Netherlands) © Erwin Christis